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CapSciences Bordeaux (curieux.live) a proposé aux élèves de la TL 1 du lycée Bellevue le vécu d'un projet sur les nouvelles technologies. Le scénario était le suivant : en 2056, une société productrice de prothèses (un œil en l'occurrence) se voit assignée en procès par une association de consommateurs.

En salle polyvalente, les élèves se sont organisés en trois groupes : 1) les jurés ; 2) les plaignants ; 3) la défense. Je laisse la parole à trois élèves, chacun ayant participé à ce procès du futur, dans un groupe différent.

J. Goncalves, enseignant de philosophie.

1. L'accusation

Nous, association de consommateurs attaquant la société de prothèses oculaires avons basé notre plaidoirie sur trois axes principaux : 1) l'impact sur la santé du consommateur ; 2) les effets néfastes sur l'écosystème causés par la délocalisation des usines dans la forêt amazonienne ainsi que le manque de garanties quant aux destinations finales des matériaux utilisés (recyclage ou pas) ; 3) la notion de vie privée concernant les enregistrements et le stockage des données personnelles relevant de la seule responsabilité du consommateur ou client. Après une heure de préparation basée sur des documents de jurisprudence relatifs à ce sujet (les prothèses, l'homme amélioré, le post-humanisme), nous avons présenté notre dossier au tribunal et finalement avons gagné notre procès.

Mina

2. La défense

Lors du procès, nous devions chacun défendre l'entreprise Data'viz. A tour de rôle, nous, membres choisis du personnel de l'entreprise, sommes venus défendre notre société, avec nos arguments en nous appuyant sur des témoins (je suis un de ces témoins, parmi 3 autres personnes). Ainsi, nous avions un chirurgien qui ayant opéré une patiente en lui plaçant la prothèse Data'viz a confirmé que l'opération s'était très bien passée. De plus, pour appuyer cette défense, je suis venue confirmer que l'appareil Data'viz, avec lequel j'avais été greffée était excellent, performant, améliorant considérablement ma vie. Ce procès s'est achevé par la délibération des jurés, qui devaient se prononcer sur la validation ou non de la mise en vente de ce produit contesté (œil électronique).

Lucy

3. Les magistrats ou jurés

Dans ce cas, la défense accusait l'autre partie d'avoir mis en vente sur le marché des implants visuels défectueux et nocifs pour les utilisateurs de ce dernier.
Les deux parties se sont préparées et sont venues, par la suite, exposer les faits et ont fait intervenir des témoins afin d'appuyer leur parole. Nous étions les magistrats ou les jurés, chargés de juger si oui ou non, les implants visuels pouvaient rester sur le marché, accessible à tous. La « greffière » qui s'occupait du groupe des « jurés » nous a distribué des documents portant sur des cas ayant un rapport avec les implants et qui étaient déjà passés devant la justice. Nous avons eu un quart d'heure pour étudier ces documents puis l'audience a débuté. Chacune leur tour, les deux parties sont passées devant les jurés afin de se défendre et ont été, par la suite, questionnées.
Après avoir pris note des éléments de cette affaire, le jury est parti délibérer. C'est alors que nous avons pesé le pour et le contre et avons pris une décision. Un membre du jury a annoncé la décision finale, le verdict en termes juridiques. Les implants Datavision du groupe Data'viz pourront être mis en vente mais uniquement sous prescription médicale, sous surveillance, de façon très restrictive, limitative.
Ce projet de procès du futur était très intéressant et nous a permis de découvrir l'environnement de la justice tout en y participant.

Alyssia

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